Un citoyen se mobilise pour sauver les trams dijonnais : une mission insolite !

François-Guy Destouche, 64 ans, s’est auto-proclamé « agent de nettoyage » à Dijon, retirant les brins de paille oubliés de la manifestation agricole des rails du tramway.

Alors que le centre-ville se remettait à peine de l’imposante manifestation agricole qui avait transformé le boulevard de la Trémouille en un remake de « La Petite Maison dans la Prairie », un habitant a décidé d’agir. François-Guy Destouche, 64 ans, s’est autoproclamé « agent de nettoyage bénévole officiel » et a consacré trois jours d’affilée à retirer, à l’aide d’une pince à épiler, chaque brin de paille coincé dans les rails du tramway. Il décrit son initiative comme « une mission patriotique digne des plus grands gestes citoyens ».

« Chaque brin de paille est un symbole de la lutte sociale »

Affublé de gants de jardinage et d’une lampe frontale achetée à Décathlon, François-Guy a entrepris de « sauver les transports publics dijonnais ». « Ce n’est pas juste de la paille, c’est une entrave au progrès » explique-t-il, visiblement ému, devant une poignée de curieux légèrement mal à l’aise. « Quand j’ai vu cette paille bloquer les trams, j’ai senti un appel. Un peu comme Jeanne d’Arc, mais avec moins de flammes et plus de paille. »

Sa technique ? Un mélange savamment dosé de patience, détermination et d’outils improbables empruntés à son kit de pêche. « Pour les brins bien coincés, j’utilise une aiguille à tricoter de Mireille. Ça va plus vite. Parfois, je parle aux brins pour qu’ils se détachent plus facilement, je crois que ça marche » confie-t-il, avant de s’indigner que les passants n’aient pas applaudi plus fort lorsqu’il a atteint la « zone critique » près de l’arrêt Godrans.

Des revendications surprenantes

Après avoir terminé son « œuvre », François-Guy présente ses revendications. « Je demande une médaille de la ville et un abonnement gratuit au tramway à vie. J’ai sauvé Dijon, quand même ! » déclare-t-il.

Les autorités locales, elles, restent perplexes face à cette demande. « On apprécie son enthousiasme, mais, franchement, on avait déjà nettoyé tout ça en trois heures avec des balayeuses« , confie un agent municipal sous couvert d’anonymat. « Il n’a rien enlevé, à part peut-être un peu de dignité à sa réputation. »

« Ma prochaine mission ? Organiser une collecte de paille pour construire une cabane anti-bruit autour du tram. Ça protégera les riverains tout en recyclant ! » déclare-t-il, la voix emplie de passion.