Jean-Michel Dupont, piégé 48h dans sa voiture par la neige, survit grâce à des bonbons et du lave-glace. « Ce n’était pas idéal, mais ça m’a maintenu en vie. »
La première neige de la saison a provoqué une situation rocambolesque dans la paisible ville de Dijon.
Jean-Michel Dupont, 45 ans, s’est retrouvé piégé dans sa propre voiture stationnée dans son jardin, incapable d’en sortir en raison d’une accumulation impressionnante de 5 centimètres de neige.
« Je n’avais jamais vu ça de ma vie« , confie Jean-Michel, encore sous le choc. « Je suis monté dans ma voiture pour écouter la radio, et en moins de cinq minutes, la neige m’a encerclé. Impossible d’ouvrir les portières, j’étais pris au piège. »
Un homme face à lui-même, pour survivre
Privé de son téléphone portable, resté à l’intérieur de sa maison, Jean-Michel a dû faire preuve d’ingéniosité pour survivre. « Heureusement, j’avais une boîte de bonbons La Vosgienne dans la boîte à gants. Ça m’a permis de tenir le coup. Pour l’hydratation, j’ai dû me résoudre à boire le lave-glace du véhicule. Ce n’était pas idéal, mais ça m’a maintenu en vie. »
Les voisins, intrigués par l’absence de Jean-Michel, ont finalement découvert sa situation après 48 heures. « On pensait qu’il était parti en vacances« , explique Mme Lefèvre, sa voisine. « Ce n’est qu’en voyant sa voiture toujours là, recouverte de cette épaisse couche de neige, qu’on a commencé à s’inquiéter. »
Une première pour les pompiers
Les services de secours, débordés par les appels liés à cette tempête sans précédent, n’ont pu intervenir immédiatement. « Nous avons reçu des dizainnes d’appels de personnes bloquées par la neige », indique le capitaine Martin de la brigade des pompiers de Dijon Nord. « Mais un homme coincé dans sa voiture dans son propre jardin, c’était une première pour nous. »
Après deux jours d’attente, un léger redoux a permis à la neige de fondre suffisamment pour que Jean-Michel puisse enfin sortir de son véhicule. « C’était une expérience traumatisante », avoue-t-il. « Je vais désormais m’équiper de chaînes et d’une pelle, même pour aller chercher le pain. »
Cette mésaventure souligne l’importance de la préparation face aux aléas climatiques, même dans des régions habituellement épargnées par de telles conditions. Les autorités rappellent aux citoyens de toujours avoir un kit de survie dans leur véhicule, comprenant de l’eau, des vivres, et un moyen de communication fonctionnel.
Quant à Jean-Michel, il envisage sérieusement de déménager vers des contrées plus clémentes. « Le sud de la France me semble une option plus sûre », conclut-il avec un sourire.
