Gilbert, inspiré par son chat Félicien, crée des couvertures à partir de poils de chats pour aider les félins errants à lutter contre le froid. Un concept original qui fait débat.
Tout a commencé lors d’une soirée poker particulièrement animée. Alors que Gilbert observait son chat Félicien perdre ses poils sur le tapis du salon, une étincelle s’est allumée. « Je me suis dit : mais pourquoi jeter tout ça, alors que des chats errants crèvent de froid dehors ? Et là, j’ai eu la révélation : fabriquer des couvertures 100% poils de chats… pour les chats. » Une idée simple mais écolo.
Gilbert a alors passé les semaines suivantes à collecter les poils non seulement de Félicien, mais aussi de chats du voisinage. « J’ai même organisé des sessions de brossage collectif dans mon salon, avec les voisins de l’immeuble. Les gens sont venus avec leurs chats et leurs brosses. L’ambiance était géniale, jusqu’à ce qu’un siamois attaque un persan. Mais bon, c’est le jeu. »
Un processus artisanal… et olfactif
Pour transformer ces poils en couvertures, Gilbert a élaboré une méthode 100% naturelle, inspirée des techniques ancestrales de filature. « Je carde, je file, je tisse. Bon, ça sent un peu le Whiskas froid et les boules de poils régurgitées, mais c’est pour la bonne cause. » Les premières couvertures, bien que grattant un peu, ont déjà été testées avec succès par les chats errants du quartier.
« Depuis que je dors sur ma couverture en poils de chat, je n’ai plus de puces ! », miaule Fripouille, un chat de gouttière qui a accepté de témoigner. (Nous ne sommes pas certains de la traduction mais c’est ce qu’il semblait dire quand on lui gratouillait la tête et le bidou, ndlr) Une satisfaction partagée par les associations locales, même si certaines se disent un peu réticentes sur l’aspect hygiénique.
Un modèle économique innovant
Face à l’enthousiasme suscité par son projet, Gilbert envisage maintenant de passer à la vitesse supérieure. « Je veux créer une plateforme de collecte départementale. Les ménagères pourront m’envoyer les poils qu’elles aspirent. En échange, elles recevront un bon d’achat pour des croquettes ou des brosses anti-poils. C’est du win-win. »
Mais l’entrepreneur ne s’arrête pas là. Il envisage également de décliner ses créations en produits dérivés : pulls en poils de chat, écharpes, voire des tapis de yoga « parfaitement adaptés pour attirer la zenitude… et les chats ».
La critique griffe
Cependant, tout le monde n’est pas en phase devant cette idée. Des associations de défense des animaux s’inquiètent de l’impact psychologique sur les chats domestiques. « Imaginez qu’un chat reconnaisse ses propres poils sur une couverture destinée à un autre chat. Ça pourrait créer des tensions territoriales » explique un expert félin.
De son côté, le maire de Chevigny-Saint-Sauveur, Guillaume Ruet, salue l’initiative mais appelle à la prudence : « Si tout le monde commence à collecter des poils de chats, on risque un engorgement des brosses municipales. »